Je crois qu'en l'instar de Louis XVI, les historiens cherchent périodiquement à remettre en débat les pré-supposés de l'opinion publique sur un personnage historique.
Le problème est alors que l'on subit une déferlante littéraire très diversifiée... Parfois, on tourne le dos à la critique acerbe, mais peut-être justifiée, pour fabriquer un visage apologétique à notre "héros".
C'est pour cela que j'ai pris l'exemple de Louis XVI... Nous faire croire que l'opinion publique avait assimilée comme vérité historique les pamphlets les plus outranciers à son sujet, servait les rédacteurs des nouveaux ouvrages à trouver des scoops en (re)découvrant que la formation de loulou était la meilleure de nos rois... Qu'est-ce qu'on a pas écrit alors ! Ciel ! Un roi philosophe !
C'est identique avec Napoléon III. Le coup d'Etat qui met fin à la république serait le voile noir qui recouvre toute "l'oeuvre" de Louis-Napoléon. On ne retiendrait que l'épitaphe de Victor Hugo à l'encontre de Napoléon le Petit.
Mais le réel connaisseur peut-il se tromper à ce point ? Celui-ci connaîtrait les conditions du coup d'Etat et les risques d'une restauration orléaniste à l'époque... Le fameux parti de l'ordre...
Ensuite, le bilan socio-économique est-il si formidable ? Après tout, nous sommes dans la seconde partie du siècle qui voit la confirmation du take-off... Un autre régime ou un autre monarque aurait-il fait obligatoirement moins bien ?
Ou alors, réhabiliter Napoléon III reviendrait-il à justifier les pouvoirs présidentiels très forts ?

_________________
La révolution est la guerre de la liberté contre ses ennemis, la constitution est le régime de la liberté victorieuse et paisible.
Maximilien Robespierre.